AGPNO                               19 juin 2002

 

PVV : un instrument idéal

pour maintenir les personnes sous pression  et casser les solidarités

n Le 12 juin dernier, la direction de l’AGPNO a présenté aux syndicats ses propositions 2002 pour la PVV et l’accord local d’intéressement n

Pour rappel, le dossier PVV fait l’objet d’une décision de la direction générale à décliner dans les unités concernées. Cette année encore, FT accentue l’individualisation prévoyant dans le plan national la possibilité de faire disparaître totalement la part collective. FT réaffirme que la PVV est au-delà d’un « accélérateur de ventes » un enjeu de management qui « s’inscrit dans la politique de différenciation des rémunérations menée par FT ». Il est clair que nous sommes en total désaccord avec ce choix de l’entreprise visant une individualisation outrancière, et surtout évitant ainsi de reconnaître la difficulté des métiers de la vente, et leur repositionnement. Un instrument idéal aussi pour maintenir les personnes sous pression  et casser les solidarités. Personne ne doit être dupe des objectifs de l’entreprise : faire toujours plus de chiffres, en pressurant le personnel, sans reconnaissance salariale (la PVV s’arrête quand on est malade, en congés, quand on change de métier, quand on part en retraite….Une reconnaissance salariale, on la conserve !…).

 

Au delà de ce désaccord de fond, que contient donc cette PVV 2002 ?

Une déclinaison locale, qui se veut modérée ; c’est ainsi que la PIV passe de 60% à 70% , le PRO à 15% contre 20%, le CO à 15% contre 20%. Modérée car le choix local  n’annule pas complètement la part collective alors que le plan national le permettait  ! La PVV 2002 conserve les trois niveaux de vendeurs et leur différenciation, ainsi que le Bonus apparu pour la PVV 2001.Une nouveauté 2002 : un accélérateur sur la PIV.

  L’accélérateur se déclinerait ainsi par trimestre :

Si PIV égale 110%, plus 180; Si PIV égale 115% plus 225;si PIV égale 120%, plus 270E, si PIV égale 125%, plus 315E , si PIV égale 130%, plus 420E .

  La PVV devient ainsi un instrument de toujours plus de différenciation et mettant de plus en plus les vendeurs sous l’unique décision du manager immédiat : 3 niveaux de vente décidés par le manager, fixation des objectifs par le manager sans transparence, attribution du bonus à l’initiative du manager…

  Ainsi, comment comprendre la différence entre le nouvel « accélérateur » qui mesure, de façon supposée objective, des placements et un Bonus qui est censé être attribué sur les 2 critères suivants :

-    valorisation d’un fort dépassement des objectifs, d’une vente à caractère tout à fait exceptionnel

-    pour des résultats exceptionnels liés à la promotion ponctuelle d’un produit/service ou d’une gamme ».

  Le constat sur la PVV 2001 est d’ores et déjà sujet à caution. L’introduction d’un troisième instrument de différenciation augmente encore le risque d’injustice.

 

Dans le plan PVV 2002, la direction de AGPNO s’octroie le droit de modifier les objectifs en cours de trimestre si nouveau produit, nouvelle tarification….

  Pas un mot bien sûr sur les règles dans l’autre sens. Sud a donc fait le constat 2001, désastreux sur ce point . Les différents évènements : arrêt de « ma ligne locale », arrêt du pack extense, retard sur les forfaits heures locales (18/01/02), n’ont jamais donné lieu à des nouveaux calculs à la baisse pour les commerciaux, malgré les demandes des agents ou les nôtres.

 

 

Sud a donc exigé l’introduction d’une règle : « En cas d’arrêt de commercialisation ou retard de lancement d’un produit/service, les objectifs seront recalculés au prorata temporis ». La direction a donné son accord pour que cette règle soit désormais appliquée.

 

  La PVV 2002 sera appliquée au 1er juillet 2002, nous attendons la dernière version du texte et la tiendrons à votre disposition  pour tous les détails.

 

Petit rappel historique :

  La PVV est introduite pour les ex-pros en 1997, pour les ex-R en sept 99, d’une part individuelle à 45%, et collective à 35%, la PVV 2002 montre bien le chemin parcouru : 70% pour l’individuel, 15% pour le collectif. C’est évidemment la lecture la plus visible de ce que nous dénoncions à sa mise en place, un objectif forcené de FT d’individualisation et de différenciation. Mais plus souterrainement, c’est surtout l’objectif d’intensification du travail que vise FT, objectif jamais perdu de vue : critères de productivité dans le professionnalisme, nombres de placements dans la PIV, résultats quantitatifs dans le collectif… Autant d’instruments pour piéger le personnel dans une quête infinie du toujours plus. A nous tous et toutes, de garder clairvoyance et  esprit d’équipe.

 

 

 

1014 et auto-formation

  Depuis la mutualisation du 1014 avec la Vendée, les heures d’ « auto-formation » ont disparu des plannings. Certain(e)s pensaient, à juste titre puisque sans information, qu’il s’agissait d’une nouvelle manœuvre  pour faire reculer les acquis. Nous sommes donc revenus sur ce point en présence de Mme Baillet. Celle ci a réaffirmé qu’il ne s’agissait que d’une situation temporaire, liée aux difficultés de planning et de montée en compétences côté Vendée (arrivée progressive de personnes du 12 et du 1016) et que ces heures seraient donc de nouveau planifiées en septembre. Dont acte mais cela n’excuse pas l’absence d’information en direction du personnel dans la plupart des équipes .

Horaires : voir le tract du 14 juin.

 

 

  Intéressement 2002

  L’avenant 2002 à l’accord d’intéressement AGPNO était également à l’ordre du jour de cette réunion. Si le personnel peut être relativement satisfait des résultats de 2001 (versement de mai 2002), le principe même de cette prime aléatoire ne saurait nous satisfaire.

  Sur la forme, les discussions de l’intéressement se font sur la base d’objectifs à réaliser en fin d’année mais sans que soient levées de nombreuses inconnues: politique commerciale, restructurations, effectifs de l’agence… Or, chacun le sait, la réalisation d’objectifs suppose d’abord que nous ayons les moyens pour prétendre les réaliser. On est souvent loin du compte.

  Sur le fond, un système de rémunération conditionné aux résultats de l’entreprise, inégal entre unités, fortement hiérarchisé, pénalisant les malades, ne nous convient évidemment pas. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne sommes pas signataires de l’accord national.

  Nous ne désertons cependant pas les discussions dans les unités car nous considérons que les sommes budgetées sont dûes au personnel.

  Les discussions sur l’avenant AGPNO ont donc une réelle importance, car, en cas de non-signature, seule l’éventuelle part nationale serait versée en 2003. C’est l’unique raison qui nous conduit à participer aux discussions en cours et à tenter d’améliorer les textes proposés par notre direction. Nous nous félicitons d’ailleurs de l’attitude sérieuse qui a été celle de la direction de l’AGPNO pendant cette négociation.

  C’est pourquoi, malgré le caractère subjectif des critères (satisfaction clients en SAV et relation commerciale) et au delà des inconnues sur la politique commerciale qui sera décidée par France Telecom, et sur les réorganisations à venir, nous avons décidé de ratifier l’avenant 2002.